Débris de béton matière à penser 1, témoigne d’une approche engagée, presque journalistique par l’usage de la photographie et de l’interview des différents acteurs, fût l’un des points de départ de ma réflexion effectuée dans cadre du Diplôme National d’Art et de Design d’Orléans. Dénonçant par la sensibilité poétique de la matière, les actions de l’Homme sur la nature et l’épuisement des ressources fossiles, suite aux actions irréversibles des démolitions dans le secteur de la construction. C’est par cette prise de conscience réalisé l’impact de l’acte de bâtir sur le monde qui m’entoure. C’est en cela que je me suis engagée vers une agence consciente et soucieuse des enjeux environnementaux alarmants et dévoué dans cette cause qui me tient particulièrement à cœur. C’est donc par le prisme de la matière, sa poétique, son anthropologie liée à sa production; sa capacité à capter l’ombre et la lumière, son potentiel thermique et acoustique en font une force dans le processus de conception architectural, social et environnemental et participent dans l’émancipation de l’architecture frugale et bioclimatique. 

Faisant parfaitement écho à mon travail présenté lors de ma soutenance de DNA, autour d’un béton coquillage fait à partir de chaux et de plâtre, de granulat de béton et de coquilles Saint-Jacques issus des déchets de démolition dans le secteur de la construction et de déchets marins peu exploités, j’ai découvert en m’intéressant à ce sujet pour mes recherches de matière le travail de Frédéric DENISE. Ses créations in-situ issus de matières innovantes et biosourcées, en proposant un béton terre formé par les granulats in-situ présents sur le chantier en utilisant la technique du pisé banché m’ont énormément aidé dans ma réflexion et démarche de projet. J’ai donc voulu en savoir davantage et d’approfondir mes compétences sur le sujet.